Canyon superbe, l’eau émeraude et claire et la teinte du rocher font de cet itinéraire une véritable star de la région. Plutôt facile à l’étiage, l’estrecho de Tamarra est impérativement à éviter en cas de crue. C’est la seule difficulté mais seuls quelques petits sauts sont obligatoires et deux ressauts imposent l’usage d’une corde. Plusieurs solutions sont possibles pour ce parcours :
- Rejoindre l’Estrecho de Tamarra par une piste et une sente qui descend la falaise, et sortie au barrage de Bierge. Solution utilisée par les guides, navette obligatoire.
- Partir de l’embarcadère atteint depuis Morano et rejoindre le barrage de Bierge, navette obligatoire.
- Départ de l’embarcadère, et remontée vers Morano par une sente depuis la fuente de Tamarra. Solution la plus élégante, à mon avis parce qu’elle permet le parcours de la première partie du canyon, facile mais belle et évite la partie entre la fuente et le barrage un peu fastidieuse et moins belle. C’est le parcours décrit ici.
- Approche : 30 min
- Descente : 3 à 5 heures, suivant le débit la foule et l’envie.
- Remontée vers Morano : de 1h à 1h30 suivant l’itinéraire.
De Bierge suivre la route vers Morano, passez sur le Rio Alcanadre, remarquez le barrage de Bierge à droite. Longez le village de Morano, remarquez un parking dans les oliviers à droite, au niveau du village, c’est là qu’aboutit la sente de retour (navette possible, mais peu utile). Un à deux kilomètres plus loin, dans un virage à gauche, remarquez un grand parking sur la droite. C’est là !
Suivre la piste qui part du bout du parking, elle franchit une barrière. Laissez à gauche un embranchement qui part vers Pedruel (approche possible de la partie supérieure) et suivre la piste qui descend dans une pinède. Prendre une petite sente à gauche (cairn) qui descend dans les épineux, au niveau d’un pierrier prendre un sentier qui remonte légèrement à droite. Ce sentier franchit une barre rocheuse (quelques petits pas d’escalade facile) et descend vers l’eau . Vous parvenez rapidement au débarcadère, un rocher en pente douce au bord d’une belle vasque.
De là, suivre le cours du torrent sans difficulté autres que les nombreux biefs d’eau claire et assez froide, sur plusieurs kilomètres.
Remarquez dans un virage à droite, une grande grotte ,rive gauche, creusée par le courant.
Peu après arrive une sente, par la rive gauche qui permet de rejoindre la fuente de Tamarra et de s’échapper en cas de crue. C’est le début de l’Estrecho de Tamarra, partie resserrée où le courant devient fort, entrecoupées de nombreux chaos et cascades.
Ne pas s’engager en cas de crue. Les plaques sur les rochers du premier chaos sont là pour vous le rappeler.
Le premier chaos se passe par la droite, remarquez le passage sur un tronc coincé en travers d’une vasque.
Le second chaos se passe par dessous, la descente est facilitée par un spit et une corde fixe sur le bloc au milieu. (La corde fixe n’était plus là à la fin de Juillet 2002). Passer sous le gros bloc (petit saut) dans une caverne obscure, dont on sort par la droite par un petit pas d’escalade, au centre par un siphon, ou par la gauche par une fissure en opposition, suivant le niveau de l’eau. Ensuite se présente un long couloir lumineux (l’eau est plus belle que jamais), entrecoupé de cascade et blocs. Un passage nécessite un petit pas d’escalade sur la droite pour franchir une cascade parfois violente, descendre ensuite facilement sur la droite, ou sauter.
Le dernier grand ressaut barre tout l’Estrecho, plusieurs solutions :
- Corde fixe sur la gauche.
- Passer par la cascade (attention au courant) et saut un peu engagé.
- Plusieurs spits (un peu foireux) pour rappel.
Enfin se présente le dernier couloir, particulièrement étroit et beau qui débouche sur la Fuente de Tamarra, large vasque inondée de lumière et bordée de grandes dalles calcaires. La fuente coule sur la droite dans une fissure, l’eau est potable.
Suivre le cours de l’Alcanadre en franchissant deux gués, quelques centaines de mètres après la fuente une sente raide part sur la droite et rejoint les champs de Morano où l’on trouve une piste, la suivre à vue vers la route (un peu paumatoire). Ou bien suivre l’Alcanadre une piste démarre plus loin rive droite, dans un virage à gauche, moins raide elle ramène au même endroit (plus long).
- Combinaisons néoprènes (eau assez froide), casques.
- Bidons étanches.
- Une corde d’une dizaine de mètres au cas où.